10 Contes d’Australie – Annie Langlois

Textes : Annie LANGLOIS, illustrations : Frédéric SOCHARD.

Editions Flammarion Jeunesse/Castor poche, collection « Contes, légendes et récits ». Parution : 2003 (111 pp.)

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Présentation de l’éditeur : Pourquoi le corbeau est-il tout noir ? Pourquoi le kangourou a-t-il une longue queue ? Et comment le wombat a-t-il hérité d’un front tout plat ? Autant de questions qui trouvent une réponse dans ces histoires aborigènes d’Australie. En découvrant ce regard chaleureux et exotique sur le monde… allez à la rencontre d’un pays fascinant.

♣ Pour ceux/celles qui me suivent et/ou me connaissent, ce n’est pas un secret : je suis folle amoureuse de l’Australie. Et ça ne date pas d’hier. Je me renseigne doucement mais sûrement pour m’y rendre et y tenter une expérience autant professionnelle que personnelle (je rêve de faire un sacré bout de chemin en jeep, van ou 4×4, bref de faire de la route!).

Et donc avant de décoller concrètement, je décolle par la culture. Issus de tradition orale, ces contes ont été transcrits par l’auteur qui a passé un an et demi avec une communauté aborigène du désert central australien, le coeur rouge du pays. Ces récits sont autant de tentatives de répondre à une foule de « pourquoi? » sur le monde qui les entoure, la faune si particulière est ici personnifiée, les kangourous et autres wombats parlent, s’expriment. Ils parlent aussi d’Uluru, ce grand monolithe (lieu sacré pour les communautés du désert et lieu ultra touristique, photo ci-dessous) situé au coeur de l’Australie : une bataille y aurait eu lieu et marqué ce rocher…

C’est poétique, amusant, dépaysant.

Celui que j’ai préféré : Le premier récit  narre la Création du Monde, thème identitaire fort dans une civilisation (aussi très intéressant de le comparer avec la Genèse). Le Grand Esprit Créateur décida d’insuffler la vie sur la terre alors couverte de glace, et pour cela il se fit aider par la déesse du soleil Yhi (intéressante vision de collaboration homme/femme: l’homme a l’idée et c’est la femme qui fait, il a fallut l’alliance des deux pour obtenir le monde tel qu’il est…).

 → Dès 9 ans selon l’éditeur mais vraiment sans limites d’âges si ce pays vous passionne. Le style est clair et limpide sans être simpliste, des lecteurs adultes peuvent apprendre et s’éclater à s’immerger dans cette culture assez méconnue de notre côté du monde.

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Yidaki et le temps du rêve – illus. Donald Grant

Illustré par Donald GRANT. Editions Le Sorbier, collection « les Ethniques ». Parution : février 2010.

Présentation de l’éditeur : Cette nuit-là, Yidaki s’endort en écoutant les histoires des Anciens. Ils racontent de drôles d’histoires, parlent d’îles poussées par les nuages… L’esprit de Yidaki s’envole alors dans le Temps du rêve et part à la recherche de ces étranges îles. Sur sa route, il va rencontrer les animaux qui tour à tour vont lui raconter leur histoire, telle qu’elle nous est rapportée dans les contes aborigènes. Mais à chacun, Yidaki n’oublie pas de demander où se trouvent les îles poussées par les nuages.

C’est évidemment mon amour pour l’Australie qui m’a fait ouvrir cet album, car je suis un peu trop vieille pour être dans la cible jeunesse de l’ouvrage… Et j’ai été scotchée par la beauté des dessins, le graphisme était loin d’être « naïf-abrutissant-cucul-la-praline-tout-le-monde-il-est-beau-bisounours ». C’est une plongée dans la culture aborigène et la faune australienne, Yidaki avec son ami dingo (le chien sauvage, pas un fou, hein) rencontre tous les animaux qui font rêver les petits et grands vivant aux antipodes, les kangourous, les crocodiles, les koalas, etc.  

Idéal si vous projettez de partir en vacances avec vos bambins à l’autre du bout du monde, ou si vous voulez bercer ses rêves au son du didgeridoo (l’instrument traditionnel aborigène, dont joue Yidaki), stimuler son ‘imagination le soir avant de s’endormir. Et aussi si vous êtes un grand amoureux de ce pays. A partir de 4 ans et bien plus si affinité, donc!